Le Principe de Peter... et plus !

Le « Principe de Peter » a fait les beaux jours des réflexions de comptoir sur le management ; mais, même mal interprété comme il l’est en général, il reste pour moi une source d’inspiration. 
Qu’est-il supposé dire ? Que toute personne qui travaille au-dessus de son niveau d’incompétence voit son efficacité chuter ; il s’agirait donc pour un manager ou un dirigeant de faire travailler chacun en deçà de cette limite, tout en s’efforçant de la faire progresser, afin que chacun de ses collaborateurs devienne de plus en plus efficace

Encore faut-il s’entendre sur ce qu’est le « niveau d’incompétence », vaste question !
Sans prétendre faire le tour du sujet, je diviserai la compétence en trois qualités, et aborderai pour chacune ses possibilités de progrès :

- la première est celle de la connaissance, celle-ci s’acquiert, aisément dans certaines limites, avec l’expérience accumulée ou des formations.

- la deuxième qualité tient à la capacité à traiter des questions plus ou moins complexes (vision dans le temps, intégration d’approches multi-composantes…) ; là c’est plus compliqué!
Mon expérience de dirigeant d’entreprises et de coach m’ont me font dire que cette capacité, si elle peut évoluer lentement dans le temp, ne s’acquiert pas…
Elle n’est pas non plus aussi corrélée qu’on le pense généralement au niveau d’études ; d’où l’importance d’évaluer ce talent, à encourager son affirmation et d’offrir à chacun une évolution qui corresponde à ses capacités et non à son ancienneté ou à son âge

- la troisième qualité est relationnelle : les connaissances les plus vastes, les meilleurs raisonnements tomberont dans le vide si le tuyau qui me relie à l’autre est étroit ou bouché !
Pour aider l’évolution de chacun nous avons là un mix des deux cas précédents : pour une part l’apprentissage peut s’avérer efficace, avec l’apport de connaissances. Certaines formations, en Communication Non Violente par exemple, peuvent s’avérer précieuses. Le coaching professionnel apporte des outils et un accompagnement sur mesure efficace.

La limite de ces interventions arrive dès que l’on aborde une résistance psychologique ; même si la personne comprend ce qui pose problème et les solutions proposées, elle reproduira encore et encore le comportement qui coince. Nous sommes tous familiers avec ces phénomènes, à commencer par nos propres résistances !!

L’apport de la Gestalt dans mon coaching permet de pousser plus loin dans le travail sur les relations dysfonctionnelles, en mettant en jeu les mécanismes et les émotions qui viennent prendre le dessus. Et lorsque cela ne suffit pas, que la situation est trop douloureuse et ne trouve pas d’issue, je recommande alors à mes clients une psychothérapie en parallèle avec le travail que nous faisons ensemble.

La suite dans mon prochain billet, avec des nouvelles de Peter !